La folie du bonheur

Dès les premières pages de son <em>Malaise dans la culture</em><br>Freud pose la question : que veulent les êtres humains ?<br>Et l'on met au défi quiconque de répondre autre chose<br>que : je veux être heureux ! Face à cette volonté increvable<br>de bonheur trois obstacles surgissent : le monde le corps<br>et les autres. Le Bonheur avec un grand B s'avère bien<br>compromis. Le monde est traqué par des technologies<br>qui l'abîment. Sur le corps Freud précise que la méthode la<br>plus efficace c'est encore l'usage des drogues sous toutes<br>ses formes. Ajoutons les tentatives de transformation du<br>corps (transgenre modifications génétiques etc.) ou les<br>conduites à risque notamment chez les plus jeunes. Quant<br>à l'obstacle que présente l'altérité avec près de 8 milliards<br>d'humains sur terre on peut comprendre que la vie n'est<br>possible qu'au prix d'en rabattre sur sa propre jouissance ce<br>qui est proprement la fonction du travail de civilisation <br>dont l'actuel donne une image pour le moins décatie. Que<br>faire face aux débordements de jouissance auxquels chacun<br>a à faire face ? La leçon freudienne est aussi une leçon de<br>sagesse. Il faut apprendre à se contenter de son malheur<br>banal .