La sorcellerie comme bouc émissaire

Les accusations de sorcellerie et la violence qui en résulte ont pris des proportions phénoménales dans le comté de Kisii. Cette violence à l'encontre des personnes soupçonnées de sorcellerie augmente chaque jour. Cela a entraîné de graves problèmes qui perturbent la vie économique sociale et politique et compromettent toute tentative d'autodéveloppement. Selon certaines informations environ six personnes seraient victimes chaque mois de diverses formes de violence dans le comté de Kisii pour avoir prétendument pratiqué la sorcellerie menaçant ainsi la vie et la coexistence pacifique dans le comté. Malgré la recrudescence des incidents violents la Constitution kenyane garantit la liberté de croyance même dans les cas où la majorité de la population considère certaines croyances comme nuisibles ou méprisables. La violence à l'égard des personnes soupçonnées de sorcellerie est contraire aux droits de l'homme. L'augmentation du nombre de cas de violence montre qu'il est difficile de contenir cette pratique. Cet ouvrage vise à expliquer la recrudescence actuelle de la violence à l'égard des personnes soupçonnées de sorcellerie dans la région et tente de trouver une solution au problème dans une perspective religieuse africaine.