La transparence des bleuités est la recherche de la forme au sein de circonvolutions toutes plus ancrées les unes que les autres dans l'égotisme le doute ; bénis ou damnés. Ce recueil de poésie dédié à Stéphane Mallarmé passant du dizain de Lochac au chant royal du trisyllabe à l'alexandrin est une création de longue haleine mêlant tirades hermétiques et versification irréprochable. Somme toute à brebis tondue Dieu mesure le vent la densité agonisante renvoie quelque lecteur à des entités douées de logique qui ne cessent de poser la question de la légitimité de ce cri de l'être et qui plus est forcent la réponse par cet incroyable méli-mélo cherchant le mot exact dans l'Ophir ou dans les ténèbres les plus charnelles. En fin de compte n'ignorant pas la théorie de l'illisibilité il faudrait considérer ce recueil de poésie comme une pierre d'achoppement dans les rouages de références littéraires et mythologiques érudites et dans la pénombre des incongruités conscientes qui se profilent crescendo pour créer en l'autre le sentiment qu'il lit quelque chose de plus ardu de ce qu'il est apte à saisir. Entre la confession baudelairienne et la déréliction nervalienne il s'immisce quelque chose non pas simplement de beau mais quelque chose qui véhicule un message fraternel ; d'aucuns le ressentiront et pourront se dire qu'au final ce quatrième recueil de Julien Quittelier porte bien son nom et que les fruits qui l'architecturent sont porteurs d'une extrême moralité. Le propos gnostique et philosophique sert de cliquet pour que la poésie soit de même créée en rite la forme étant déjà principalement un rite pour fuir ce que nous pensons devoir écarter de notre champ visuel ; pour préserver la pureté la paix l'éden personnel contre vents et marrées contre le mal l'ignominie l'enfer qu'importe.
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