<p>Minuit venait de sonner &agrave; toutes les horloges du boulevard des Italiens. C&rsquo;&eacute;tait en janvier 1853 un samedi jour de bal &agrave; l&rsquo;Op&eacute;ra. Il faisait un froid sec le ciel &eacute;tait pur la lune brillait de tout son &eacute;clat. Le boulevard &eacute;tait peupl&eacute; comme en plein soleil les &eacute;quipages se croisaient au grand trot les pi&eacute;tons encombraient les trottoirs les dominos et les masques de toute esp&egrave;ce circulaient joyeusement &agrave; travers la foule. C&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;Op&eacute;ra couronn&eacute; d&rsquo;une guirlande de feu ouvrait ses portes l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;orchestre aux cent voix de Musard faisait entendre son premier coup d&rsquo;archet. Assis devant le caf&eacute; Riche au coin de la rue Le Peletier deux jeunes gens causaient chaudement envelopp&eacute;s dans leur vitchoura doubl&eacute; de martre zibeline &agrave; deux pas de leur poney-chaise dont le magnifique trotteur irlandais &eacute;tait maintenu &agrave; grand-peine par un groom haut de trois pieds et demi v&ecirc;tu d&rsquo;un pardessus bleu de ciel &agrave; large collet de renard et chauss&eacute; de petites bottes pliss&eacute;es &agrave; revers blancs. &ndash; Mon cher Gontran disait l&rsquo;un des jeunes gens tu as une singuli&egrave;re fantaisie de vouloir m&rsquo;entra&icirc;ner au bal de l&rsquo;Op&eacute;ra un v&eacute;ritable mauvais lieu o&ugrave; on ne va plus depuis quinze ans au moins et o&ugrave; on ne rencontre que des femmes qui ne sont plus du monde ou qui n&rsquo;en ont jamais &eacute;t&eacute;. &ndash; Mon cher Arthur r&eacute;pondit l&rsquo;autre as-tu lu beaucoup de romans ?</p>
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