Mangogul fait 30 essais de sa bague, dévoilant les secrets intimes des femmes de sa cour et de son royaume quand elles sont généralement endormies. Il partage les résultats de ses enquêtes à sa favorite, Mirzoza, elle-même perpétuellement inquiète d'être la victime de la bague. Il faut dire que peu sont épargnées: essentiellement les femmes de la cour, avec leurs différents caractères (la prude, la coquette, la joueuse, la manipulatrice ...), leurs différentes extractions (de la haute noblesse à la petite bourgeoise) et leurs différentes origines (l'Anglaise, la Française, l'Italienne, la Turque). Décrivant les moeurs de la cour du point de vue du désir féminin, le roman dresse le tableau d'une société libérée, où l'on multiplie les partenaires sexuels, où les apparences sont trompeuses et où le véritable tendre est rare.
Les entretiens de Mangogul, de sa favorite et de quelques personnages, ou leur récits plaisants, entrecoupent ces expériences magiques, parfois sous forme de bilan sur les différentes formes d'amour, parfois sans rapport à l'intrigue: ce sont des descriptions à clés de la société française et des débats d'idées contemporaines: éloge de Voltaire, histoire des Mathématiques, sort des Jansénistes etc.