Participer �� une soci��t�� qui apprend

<p>Une communaut�� humaine est mature quand elle s'enrichit continuellement des intelligences partag��es de ses membres de ses traditions ainsi que des savoirs qui viennent d'ailleurs ; bref quand elle demeure et se d��veloppe comme apprenante. Or les recherches participatives nous placent devant un contraste impressionnant. 1) Une grande partie des habitantes et habitants ne peuvent pas jouir pleinement des droits �� l'��ducation et �� l'information ce qui implique qu'une grande part des savoirs et de leurs potentiels se perd d��finitivement. 2) Pourtant cette richesse existe ce dont t��moignent tant d'exp��riences heureuses port��es par des associations des communes avec l'engagement de nombreuses personnes. En r��alit�� beaucoup de richesse humaine est gaspill��e or il s'agit de la premi��re ressource avant m��me les autres ressources ��conomiques.</p><p><br></p><p>Personne aucun pouvoir central dans une soci��t�� d��mocratique ne peut assurer seul cette responsabilit�� qui appartient �� toutes et �� tous. Il est n��cessaire de recueillir et de respecter les ressources culturelles - les multiples sortes de savoirs port��es par une grande diversit�� d'acteurs - qui doivent ou peuvent entrer dans la r��alisation du droit �� l'��ducation. Intimement li�� au droit �� l'information le droit �� l'��ducation est pris ici dans toute son amplitude culturelle.</p><p>Il s'agit de chercher dans leurs diversit��s les ressources de l'universelle dignit�� au lieu de vouloir imposer le mod��le d'un pouvoir central.</p><p><br></p><p>Ce manuel est un des r��sultats d'une observation participative de la r��alisation du droit �� l'��ducation au Burkina Faso. Il contient une pr��sentation synth��tique des ��tapes de la m��thode mise en ��uvre �� partir d'��tudes de cas analys��s au regard des composantes du droit �� l'��ducation en tant que droit culturel : ces br��ves ��tudes se composent d'expos��s narratifs appuy��s sur des cartes et sch��mas syst��miques. La seconde partie montre des r��sultats ainsi que</p><p>quelques recommandations qui en sont issues. La crainte qu'une observation dynamique soit beaucoup trop co��teuse en investissement est compens��e par le fait que cette observation permet de d��busquer gaspillages et effets de levier et qu'elle peut ��tre op��r��e par ��chantillonnages dans la mesure o�� les relations entre les indicateurs observ��s peuvent ��tre rep��r��s et suivis dans des espace-temps bien d��finis. Il faut tabler sur les capacit��s d'observation des diff��rents acteurs et sur la mise en ��uvre de l'intelligence collective quand elle est confront��e �� la r��alit�� contrast��e des potentiels et des obstacles. C'est le principe d'une soci��t�� qui apprend qui d��busque de l'universel au singulier dans les replis des relations humaines au sein des richesses des environnements.</p>