<p class=ql-align-justify></p><p>&nbsp;&nbsp;Franco Serantini était orphelin. Il avait toujours vécu dans des institutions spécialisées dans des orphelinats et même à Pise où il était élève d'un lycée professionnel c'est en pratique sous un régime de semi-liberté qu'il était ?hébergé? par l'Institut Pietro Thouar la ?maison de redressement? - comme on dit... - de la ville. Sans Bozzoni et Della&nbsp;Mea et sans Mes&nbsp;Giovanni Sorbi et Arnaldo Massei personne ne se serait inquiété des causes de son décès. </p><p>En fouillant dans les archives on voit se dessiner une tragédie qui eut plusieurs causes tout à fait claires&nbsp;: l'acharnement meurtrier de la police l'inertie de la bureaucratie carcérale le cynisme - ou peut-être le mélange d'indifférence et de paresse - de médecins et d'infirmiers.</p><p>Ce qui est arrivé à Pise durant ces trois jours aide à comprendre des événements et une situation qui dépassent de beaucoup les simples dynamiques locales. À partir de la mort de Franco Serantini et au-delà de celle-ci on peut apercevoir bien davantage&nbsp;: l'histoire d'une ville qui joua un rôle central dans les années du ?long mai 1968? ou ?mai rampant? italien?; la nature de la réponse opposée aux révoltés par les pouvoirs constitués?; la persistance des institutions des normes des procédures et des hommes du fascisme dans la vie de la République italienne tout comme d'ailleurs celle du personnel administratif et bureaucratique de celui-ci dans l'appareil de la police nationale&nbsp;.</p><p></p>
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